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Martine Crumiere, artiste peintre, iconographe

21 octobre 2021

Mon parcours

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Ma vie s’est équilibrée entre deux dimensions : un parcours professionnel qui m’a enracinée au contact quotidien d’élèves et d’étudiants à qui j’ai enseigné, pendant quarante années, l’économie et le droit,  et un questionnement incessant depuis l’enfance sur le sens de la vie.
Ces deux dimensions se sont nourries et enrichies l'une de l'autre.
J'ai scruté les sagesses et les traditions, les courants et poésies mystiques, les contes et les spiritualités du monde entier, pratiquant et enseignant le yoga, la relaxation et la visualisation et pratiquant des arts martiaux internes, tels que le shiatsu , le chi-kong et le taichi chuan (Style Yang).
Mes racines sont judéo-chrétiennes, la théologie orthodoxe a éclairé mon chemin - j'ai suivi un cursus de théologie orthodoxe et en particulier des séminaires animés par Annick de Souzenelle- et l'éclaire toujours, cependant les écrits et la pensée de Sri Aurobindo et Mère sont pour moi également des guides précieux, ainsi que le livre Dialogues avec l'ange, inclassable, décapant et révolutionnaire, mon livre compagnon depuis sa parution en 1976.

La croyance relève de la sphère intime mais la vie, au travers d’épiphanies lumineuses ou douloureuses,  nous amène nécessairement à creuser en nous l’espace au sein duquel nous aspirons à rencontrer la Vérité.
Partager notre compréhension de ce qui fait sens pour nous, échanger sur cette dimension là de l’humain est l’un des chemins, sinon le seul à mes yeux, qui permette d’avancer vers la mise au monde du Nouveau.
J'y oeuvre concrètement au travers de mes réalisations artistiques, de l'écriture d'icônes, d'animation d'ateliers autour des Dialogues avec l'ange, d'écriture de poèmes, de l'animation de l'Atelier Graines de Rêve consultable au lien suivant:

Atelier graines de rêve

Bienvenue à l'Atelier Graines de Rêve Sur une hauteur, debout, il regardait vers des hauteurs plus grandes.Nos première approches de l'InfiniSont des splendeurs d'aurore sur une crête merveilleuseTandis que tarde encore, invisible, la gloire du soleil.Ce que, maintenant, nous voyons est une ombre de ce qui doit venir.Sri Aurobindo Savitri Livre 1 Chant 4

http://ateliergrainesdereve.wordpress.com



Dans le cadre de ma formation artistique, j'ai participé à de nombreux ateliers de peinture animés par des artistes professionnels et suivi plusieurs formations, en particulier la technique Martenod « du chaos à la lumière », l’iconographie byzantine,  la calligraphie latine et la miniature persane.
Mes œuvres sont disponibles à la vente. Elles vont de l'écriture de l’icône de votre choix, selon la tradition byzantine, au mandala personnalisé sur toile ou sur papier, peintures et miniatures sur bois (sacrées ou profanes) – collages, etc.
Mon parcours artistique s'est enrichi d'une formation (en huit modules sur deux ans) à l’animation d’ateliers en art-thérapie, de 2013 à 2015, dans un organisme de formation professionnelle agréé.

En parallèle, je suis devenue coach certifiée de l’Institut Coach’Up en 2001, après avoir repris des études de psychologie en 1993. Cette formation de coach, en fait, ne m’est plus utile, le mot coach étant devenu la tarte à la crème de notre époque en mal de sens.
Formée à l’enseignement du yoga et de la relaxation à la FNEY, de 1983 à 1985, je suis l’enseignement de Mère et de Sri Aurobindo à qui j’ai dédié un groupe sur facebook ( https://www.facebook.com/groups/74790456645/) destiné à faire connaître les trésors de leur enseignement.

La pratique du shiatsu transmise par Bernard Bouheret dans son école ( https://www.shiatsu-est.org/bernard-bouheret) de 2003 à 2007 m’a permis de m’ouvrir à une vision globale de l’humain.
La pratique du taï-chi-chuan et de la méditation me sont indispensables pour rester enracinée malgré les vicissitudes d'un monde qui n'est pas vraiment fait pour les artistes et les rêveurs.


Ma présentation ne serait pas complète si je ne mentionnais pas mon amour pour les mots, ces merveilleux mots, trop souvent coquilles vides, qui se donnent à moi pour tisser textes et poèmes dont je laisse une empreinte sur le site " Empreintes à l'encre mauve" au lien suivant: http://enviedeprof.canalblog.com

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18 octobre 2021

L'art de l'icône_1: L'écriture d'icône, un art martial?

saint françois

Il m'aura fallu plus de trente ans après être devenue orthodoxe et dix ans de cours, conférences, stages, sessions d'un week end autour de la théologie orthodoxe, de la pratique de la prière du coeur, avant d'oser me lancer dans l'aventure de l'icône.
Et voilà plus de douze ans que j'ose mettre mes pas dans la tradition byzantine qui m'a été enseignée.
Plus de douze ans que devant chaque nouvelle icône, c'est une première fois, que je refais les gestes comme s'ils étaient tout à fait nouveaux, mais avec la conscience de plus en plus aigue que chaque geste prépare le suivant, que toute erreur laisse des traces sur l'étape suivante, que toute négligence se paiera tôt ou tard.
La loi du karma (oh! le vilain mot que la tradition orthodoxe vouerait aux gémonies!), la loi du karma vécue dans l'immédiateté de l'étourderie, de la paresse, de l'absence à soi-même.
Personne qui n'a pas encore pratiqué cette discipline, car c'est une discipline plutôt qu'un art ne peut imaginer combien elle est un maître exigeant.
Maître de patience, maître de précision.
L'icône, sa réalisation est un chemin.
Au fond, terminer une icône n'est pas un but en soi.
L'important c'est de vivre consciemment, avec coeur, chacune de ses étapes.
Le but réel, c'est de faire de sa vie une icône et ça, c'est un tout autre défi.
Réaliser une icône c'est se confronter à ses limitations, ses impatiences, ses préférences, ses aversions et c'est les traverser, en comprenant que peu importe le but du chemin, ce qui compte c'est la manière de l'arpenter. Réaliser une icône, c'est accepter de se laisser modeler par elle, traverser par elle, enseigner par elle; c'est accepter de s'effacer.
Pratiquant le taï chi chuan, je vois les liens entre l'icône et la forme. Le lien. La transparence.
Jamais acquise. Toujours à acquérir.
L'icône, ce n'est pas seulement de la technique. Et ce n'est surtout pas du talent. En cela mon titre est trompeur: l'écriture d'icône n'est pas un art. Ou alors c'est un art martial.
Un art martial qui transforme la manière qu'a notre énergie de se manifester au monde et qui se matérialise, entre autres, par l'icône qui se réalise sous nos doigts.

....à suivre

MC le 18 octobre 2018

 

18 octobre 2021

L'art de l'icône_7: C'est toujours la première fois

visage XSTDouze ans que j’ai commencé à apprendre la technique de l’icône. Bien sûr, j’avais peint avant ; pour moi, sans prétention.
Mais je n’ai jamais « fait » les Beaux-Arts : mes parents n’avaient pas imaginé pour moi de métier aléatoire. Les ayant vu peiner, trimer, il m’a semblé naturel à l’époque de ne pas les contrarier, de ne pas ajouter de l’inquiétude à leurs difficultés de vivre. J’ai donc suivi la voie qu’ils avaient choisie pour moi : étudier l’économie et l’enseigner. Avec le droit et la comptabilité. Pendant près de quarante ans.
Je ne me suis jamais vue comme une artiste, même si j’ai cultivé une part de folie, une part de rébellion ; j’aime cette phrase de René Char : « hâte-toi de transmettre
ta part de merveilleux de rébellion de bienfaisance » René Char avec qui l’une de mes tantes correspondait ; je l’ai su. Plus tard.

Alors, face à la pratique artistique, sachant ce que l’effort et l’entraînement veulent dire, formatée à croire que ce sont les études, les examens qui valident la possibilité de continuer dans une voie, je ne me suis jamais sentie légitime. Pas autodidacte, mais formée sur le tard, de stages en stages, d’atelier d’initiation en atelier d’initiation. Toutes techniques, calligraphie, collage, mandala, et puis iconographie. Dans le désordre en fait, tout ça ! En parallèle parfois.

Et pourtant, toujours ce sentiment d’être novice.
Toujours le sentiment que je ne sais rien, que rien n’est acquis.
Et tant mieux en somme.
Devant l’icône à écrire, c’est presque une bénédiction.
Rien n’est acquis. L’icône se donne à nous à la mesure où nous nous donnons à elle.
Rencontre amoureuse. Face à face de vérité ; exigeant, mais tendre. Ecrire une icône nous révèle à nous-mêmes. Avec douceur. Parce que pour écrire une icône, c’est le temps du pinceau qui s’impose, le temps du mélange des pigments entre eux avec la tempera, le temps des allers retours du regard entre le modèle que l’on a choisi et le dessin que l’on a réalisé sur sa planche.

Écrire une icône nous révèle nos imperfections, nous confronte à nos limites, nous rend humble, d’autant plus humble que l’on imagine que l’on n’est pas légitime parce qu’on n’a pas eu un parcours artistique.
Parce qu’on ne parvient pas à se définir artiste. Parce que derrière le mot artiste, on a en tête des Victor Hugo, des Modigliani, des Léonard de Vinci, des grands quoi. Pas ces petites grenouilles qui n’enflent pas toutes, mais qui tout de même sont grenouilles !
Ne vous méprenez pas: c'est beau une grenouille; elles emplissent les soirées d'été de leurs chants sans lesquels l'été serait orphelin. Comment dire sans me mettre à dos, ceux et celles qui osent se définir artistes?
Ou alors, il faudrait redéfinir ce qu'est un artiste, car ce mot a tant été gavauldé par les prétentieux et les faiseurs de vent. Mais ce n'était pas mon propos initial!
Ce sont donc gentilles grenouilles pour la plupart, traversées par une intuition venue du fond des âges et qu’elles déclinent avec les talents qui sont les leurs. Comme le sculpteur a l’intuition de la future statue en contemplant son bloc de marbre, sa bille de bois. Sauf que pour la plupart d’entre elles, ce n’est pas un bloc qui est à travailler, mais une montagne entière, pas une bille, mais un sequoia géant. Alors l’œuvre peine à venir. Ou plutôt la reconnaissance par ses contemporains, car certaines des grenouilles ont un véritable talent, mais elles ne savent pas comment se vendre, attirer l'attention sur ces oeuvres pour lesquelles, parfois, elles sacrifient leur confort, leur tranquillité d'esprit.
Et pourtant la grenouille ne parvient pas à se reconnaître autre qu’artiste. Et au fond, elle a raison. Mais sa vie entière ne suffira pas à ce que les autres la reconnaissent en tant que tel.

L’icône guérit du besoin, ou de l’envie de se définir artiste. Surtout si on n’a jamais pu s’attribuer ce qualificatif. Quel repos et quelle joie !
Car l’écriture d’icône nous renouvelle, nous dénude, nous décape, nous révélant que nous sommes balbutiants devant ce plus grand que nous que nous osons représenter. Présenter aux autres. Pour qu’ils puissent prier devant ; être visités.

Devant l’icône à écrire, devant chaque nouvelle icône à écrire, se sentir vierge. Avec le même émoi que l’amoureuse pour sa première nuit. Comme si chaque fois était une première fois. Car chaque fois est une première fois. Chaque première fois est impressionnante. Mais le renouvellement de ces premières fois installe, d’icône en icône, la paisible confiance que la main, les yeux, le cœur seront guidés pour aller de l’image à la ressemblance. Sans que l'on sache comment.

Et l’icône s’écrit. À travers nous.

MC   12 avril 2018 À suivre...

18 octobre 2021

La palette de mes "oeuvres diverses" est variée

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La palette de mes "oeuvres diverses" est variée puisqu'elle va de la peinture sur bois à la réalisation de carnets personnalisés ou d'oeuvres sur papier ou sur chassis entoilés en passant par la "capture" de mes émerveillements devant la beauté de la nature.


La peinture sur bois:
Je transpose sur bois mon expérience d’iconographe, réalisant un enduit initial sur le support que vous souhaitez (planche de bois mais aussi porte de placards, porte intérieure, contre volets, objets en bois) et je réalise des miniatures en m’inspirant de modèles anciens (profanes ou sacrés).
Les photos de l'album peintures sur bois proviennent toutes d'un travail réalisé pour des volets d'intérieur d'une maison située dans une bastide du Gers à Lamontjoie.

Voici le diaporama de l'album de quelques unes de mes réalisations (merci de cliquer sur la lien ci-dessous pour y accéder)
Peinture sur bois - Album photos - Martine Crumiere, artiste peintre, iconographe

Les carnets:
Du carnet de voyages au carnet de souvenirs (pour un anniversaire, un mariage, une fête, etc.) au livre de vie chargé de vos symboles et de vos phrases guide, je peux concevoir un objet unique à base de collages, d’esquisses à l’encre et de calligraphies.

Les photos

Passionnée de nature, je lis dans les nuages des formes, dans les arbres, les fleurs, les pierres des présences, pour ma plus grande joie. Vous en trouverez quelques-unes dans l'album photo de la colonne de droite.

18 octobre 2021

Les collages sont de merveilleux supports à


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Les collages sont de merveilleux supports à l'imagination et à la découverte d'aspects de soi restés dans l'ombre; je les utilise en séance d'art thérapie mais aussi pour mon plaisir personnel.
La photo illustrant ce texte est extraite d'un carnet de voyages débuté lors d'un stage dans un atelier au sein duquel j'ai suivi une formation en deux ans à l'animation d'ateliers d'Art Thérapie.

Les autres oeuvres sur papier: sur papier chinois, extrêmement fins, ou sur papier aquarelle de fort grammage, j'ai réalisé au fil des ans une série d’œuvres sur papier, explorant tantôt l'encre, tantôt à l'aquarelle ou les techniques mixtes (encre, colle, acrylique); parmi ces dernières une série d'oeuvres réalisées sur le thème du Chaos à la Lumière (vous pouvez, en cliquant sur l'expression en rose, accéder à  l'album.)


 

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18 octobre 2021

Depuis des années je réalise des mandalas,

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Depuis des années je réalise des mandalas, inspirée pour ce faire par la lecture de K.G. Jung et la découverte des mandalas tibétains.
Je me suis mise à réaliser une quantité impressionnante de mandalas après le tsunami de 2011.
Envahie d'une infinie tristesse avant que l'océan ne se déchaîne et ayant compris la raison de ma tristesse lorsque j'ai entendu la nouvelle, j'ai pleuré pendant trois jours. Je me demandais comment aider la terre à guérir.
Et puis l'idée est venue, assimilant le cercle à la sphère, de remplir de couleurs joyeuses un cercle en laissant venir à moi les formes et les couleurs qui semblaient avoir envie de s'associer. Je travaillais alors aux crayons de couleur, de très beaux crayons de couleur pour réparer la terre. Chaque mandala me prenait entre six et huit heures, mais le temps ne comptait pas; et si je n'ai pas guéri la terre pour autant, moi, ça m'a apaisée. C'était ça en moins (ma peine) que la terre avait à porter!


Mes mandalas actuels sont réalisés en techniques mixtes (en particulier acrylique extra fine et feuilles d’or) sur châssis entoilés.
Ils peuvent aller d’un format de 20×20 jusqu’à un format de 80×80; certains sont disponibles à la vente, d’autres déjà vendus pour apporter leur touche joyeuse dans des salles d’attente de cabinets dentaires ou médicaux.
Le vôtre, si vous ne trouvez pas votre bonheur parmi ceux qui sont présentés sur ce site, sera réalisé en adéquation avec vos attentes (thématiques, couleurs, etc.) pour vous correspondre totalement.
Une fois que nous nous serons entendus sur le sujet, le format et le délai de livraison, je vous demanderai un acompte de 30%. L'oeuvre terminée vous sera livrée de manière sécurisée par la poste ou un autre transporteur ou remise en mains propres. Les frais de livraison seront à ma charge.

18 octobre 2021

L'art de l'icône_5: La joie

 

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Elle n’arrive pas tout de suite. Elle ne vient pas chaque fois.
C’est l’invitée surprise.
L’invitée mystère aussi, car la nommer n’est pas simple.
Elle m’est familière pourtant, lorsqu’elle arrive, je la reconnais.
Est-ce la contemplation des couleurs qui enchante l’âme, l’élaboration lente et patiente des montées en lumière, ou bien encore autre chose, je ne sais.
C’est un mélange de joie, de jubilation même qui dilate l’âme. Tout d’un coup, vous le savez : c’est là. Et presque simultanément, à peine la conscience saisie, que la joie est en vous, la tristesse se superpose.
A en faire venir des sanglots, mais ce n’est pas de la peine. C’est plutôt la nostalgie.
Comme si toucher cette joie nous faisait pénétrer, pieds nus, à l’orée d’un territoire, d’un espace. Ce n’est pas géographique, en fait.
C’est un espace intérieur. Et/ou une qualité du temps. Lorsque le temps se suspend, qu’il n’a plus d’importance, que seul compte l’instant.
Ce n’est donc ni de l’espace ni du temps selon les acceptions communes.
C’est tout à fait ici.
Et nulle part de ce qu’en disent les repères qui définissent « ici ».

Nous sommes donc à l’orée de quelque chose, d’un indéfinissable, d’un indescriptible, d’un non nommable, parce que jamais encore repéré, puisque par essence, saisissement, jaillissement, essentiellement nouveau, inédit, non reproductible, car propre à soi, à un instant du temps.
Et pourtant ce quelque chose possède une qualité qui fait qu’on le reconnaît au moment même où il surgit.

J’ai vécu cela, de manière bien plus intense lorsque j’ai accouché. Mon précédent accouchement s’était terminé de la manière la plus horrible qu’il soit puisque j’avais mis au monde une petite fille non réanimable,  morte pour ainsi dire. Que je n’ai jamais pris dans mes bras. Et puis quelques années ont passé et je suis tombée enceinte. La grossesse s’est bien passée, merveilleusement bien passée. Mais il a bien fallu accoucher ! La nature est bien faite. Au beau milieu de l’accouchement,  j’ai fermé les yeux.
J’étais bien.
Si bien.
Je ne voulais plus respirer.
J’étais en train de partir.
Je ne voulais plus rien.
C’était fini. Rien n’avait plus d’importance.
Je ne me suis pas dit que j’allais mourir, peut-être.
J’étais bien.
D’ailleurs « je » n’était plus là pour penser qu’il était bien ! Il n’y avait plus rien.
Et puis les voix des sages femmes m’ont appelée, appelée pour que je revienne, je ne voulais pas, elles ont insisté, m’ont forcé à ouvrir les yeux. Et puis l’accouchement a repris son cours.
Et le bébé est né, en bonne santé, solide gaillard.

Et bien, ce quelque chose qui surgit a à voir avec ce que j’ai vécu pendant mon accouchement. Un indicible bien-être. Qui disparaît au moment même où la conscience s’en saisit. Le remplaçant par la nostalgie d’avoir perdu quelque chose.
Quoi ? On ne sait pas. La seule certitude c’est qu’on était au sommet de son être, dans le point d’intensité blanc, là où la flamme est la plus ardente et la plus immobile. Le cœur du feu.
Cette joie, appelons la ainsi faute de mieux, cette joie n’est pas de la nature des joies de ce monde.
Elle est sans cause.
Toutes nos joies ont habituellement une cause.
Ou alors peut-être ne sont-ce pas des joies mais des satisfactions, des plaisirs, voire des hilarités.

Une joie sans cause.
Dont la douceur vous étreint et vous dilate dans le même temps.
Une joie libre, qui ne répond à aucun carton d’invitation, qui n’est contingente à rien. Une joie pour rien.
Mais une joie dont on sent que l’on pourrait s’abandonner à elle et mourir dans ses bras.
Mourir sans mourir d’ailleurs.
Être et n’être pas simultanément.

Une sacrée expérience.
Une expérience du sacré ?

 

MC 29 mars 2018 à suivre....

18 octobre 2021

L'art de l'icône_16: Nommer l'icône

Lorsque quelqu'un vient vers moi pour apprendre à réaliser une icône, je peux supposer qu'il sait ce qu'est une icône...

Une icône n'est pas un portrait. C'est la représentation visible de l'invisible.

Dans la Genèse on voit le Créateur nommer toute chose qui vient à la vie ; c'est parce que toute chose reçoit son nom qu'en même temps elle reçoit la grâce de vivre.

Donner son nom, et donc donner la vie c'est insuffler son amour :« je t'ai appelé par ton nom, parce que tu as du prix à mes yeux et que je t'aime » rappelle Isaie 43.1-5
et ouvrir la porte du coeur pour entrer dans le mystère du Vivant.
Ce n'est que quand le Christ l'appelle Myriam (Marie) dans le jardin, après sa Résurrection, que Marie Madeleine le reconnaît et s'écrit « Rabouni ».
Recevoir son nom c'est accéder au Christ ressuscité.

Ainsi, pour prendre vie et devenir une icône et pouvoir être vénérée, une représentation d'un saint, d'un ange doit être nommée. Sinon, elle devient une idole. Et une idole, quelle qu'elle soit, nous détourne du Créateur.

 

Voilà pourquoi une icône doit être nommée. Avant que d'être bénie et pouvoir être priée.

 

En illustration: une icône en cours qui ne pourra devenir une icône véritable que lorsqu'elle sera nommée. En attendant, elle a le statut de création artistique, ni plus ni moins

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18 octobre 2021

L'art de l'icône_15: La prière pour guider notre main

Christ en Gloire

Maître Seigneur Jésus-Christ,
Fils unique et Verbe de Dieu,
icône identique du Père invisible,
Qui nous a créés à Ton image,
et pour notre salut, par amour pour l'homme,
S'est incarné de Ta Mère immaculée,
Notre Souveraine et Génitrice de Dieu,
Toi le plus beau de tous les fils de l'homme,
et la source de toute beauté,
à la fois visible et invisible,
Tu as daigné faire de nous
des temples de l'Esprit Saint,
Toi qui as sanctifié la matière
par le biais de Ton économie divine,
Qui as donné à Ton épouse immaculée, l'Église,
la théologie chromaturgique*,
pour la mémoire de Ta condescendance inexplicable
pour le soutien et la sanctification de Tes fidèles,
prosterné je Te prie et je Te supplie
de m'accorder à moi pécheur et indigne serviteur,
la grâce du diaconat iconographique,
purifie mon coeur de toute pollution du péché
et inscris en lui toute Ta Sainte Volonté,
affermis-moi
contre toutes les maladies de la volonté de mon esprit
et éclaire-moi par la puissance de Ton Très Saint Esprit,
dirigeant mes mains faibles et viles
dans l'accomplissement agréable à Dieu
de cette icône sacrée qui est tienne (ou du saint ......),
de sorte que ceux qui la vénèreront et la baiseront,
le fassent pour Toi,
le prototype de la beauté,
élevant leurs cœurs et leurs esprits,
leur accordant la grâce et les sanctifiant complètement,
que dans la joie ils réussissent la ressemblance
et Te glorifient avec tous les Saints de jadis,
Toi, le Fils incarné et Verbe
avec Ton Père sans commencement
et le Vénérable Esprit, d'une même essence,
l'indivisible et vivifiante Trinité.
Amen!
À partir d'une prière trouvée au lien suivant:
Prayer and Hagiography

Photis Kondoglou, faithful child of the Orthodox Church, accomplished hagiographer himself, cause for the rebirth and father of contemporary hagiography, with the following reasons, on one hand, he demonstrates the sanctity of hagiography and on the other he instigates a pious approach to this liturgical art.

https://www.impantokratoros.gr
18 octobre 2021

La pratique de l'icône: l'Atelier Saint Jean de San Francisco

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Devenue orthodoxe il y a plus de trente ans, il m'a fallu plus de vingt ans avant d'oser aborder l'art de l'icône!
Pourtant, je savais peindre mais je savais intuitivement que l'icône ne pouvait être assimilée à un tableau.
Et même si je connaissais les couleurs, si je savais dessiner, si je n'avais pas peur des pinceaux, pour autant cela ne suffisait pas pour devenir iconographe. D'ailleurs peut-on un jour dire que tel est le cas? Car en fait, qui réalise l'icône en realité?

Question qui plonge instantanément dans une sidération: si ce n'est pas celui qui tient le pinceau qui écrit l'icône, alors qui l'écrit?

J'ai été formée, à raison de 3 heures hebdomadaires en atelier et 9 heures hebdomadaires d'exercices individuels, pendant près de dix ans par un élève d'Hélène Iankoff formée à l'iconographie par Monseigneur Jean de Saint Denys et responsable de l'Atelier Saint Luc à Paris.
J'ai appris auprès de lui la technique qui lui a été transmise, depuis la préparation de la planche de tilleul avec toutes ses couches de levkas,
la réalisation du dessin avec ses codes de réalisation, la pose de l'or libre sur l'assiette à dorer, le brunissage de l'or, et enfin la pose des fonds et les montées en lumière successives qui font émerger la forme.

Mes icônes sont donc réalisées dans le respect de la tradition byzantine, sur planche de tilleul, avec ou sans or, en utilisant des pigments de qualité selon la technique de la tempera, à partir de modèles issus de la tradition.
Elles sont écrites dans le silence et la prière soit pour la personne pour qui elles sont destinées sous la protection de Saint Jean de San Francisco qui s'est présenté à moi en songe lors de la réalisation de ma deuxième icône- celle qui le représentait (https://www.canalblog.com/cf/my/?nav=blog.manage&bid=1595508&pid=36427853), soit pour quelqu'un qui sera touché un jour par sa présence.

Le format, le sujet, la présence de l'or, le délai sont définis au préalable avec celui.celle qui me demande de réaliser une icône.
Le prix de base est établi en fonction de ces critères.
Un versement d'un acompte correspondant au montant de toutes les fournitures sera demandé avant le commencement de l'écriture de l'icône. Une fois l'icône terminée, vous me ferez parvenir le montant que vous estimez juste pour vous en conscience, en considération du temps que j'aurai passé et de vos moyens financier. L'envoi sera réalisé - soit de manière tout à fait soignée par la poste ou un transporteur, soit par la remise en mains propres. Sur le montant total versé hormis le montant des fournitures, 10% seront donnés à une association caritative comme le CCFD ou Les Restos du Coeur.
Si un sujet vous interpelle, n'hésitez pas à me contacter.

 


Voici le diaporama de l'album de quelques unes de mes réalisations (merci de cliquer sur la photo ci-dessous pour y accéder)

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