Mon parcours
Ma vie s’est équilibrée entre deux dimensions : un parcours professionnel qui m’a enracinée au contact quotidien d’élèves et d’étudiants à qui j’ai enseigné, pendant quarante années, l’économie et le droit, et un questionnement incessant depuis l’enfance sur le sens de la vie.
Ces deux dimensions se sont nourries et enrichies l'une de l'autre.
J'ai scruté les sagesses et les traditions, les courants et poésies mystiques, les contes et les spiritualités du monde entier, pratiquant et enseignant le yoga, la relaxation et la visualisation et pratiquant des arts martiaux internes, tels que le shiatsu , le chi-kong et le taichi chuan (Style Yang).
Mes racines sont judéo-chrétiennes, la théologie orthodoxe a éclairé mon chemin - j'ai suivi un cursus de théologie orthodoxe et en particulier des séminaires animés par Annick de Souzenelle- et l'éclaire toujours, cependant les écrits et la pensée de Sri Aurobindo et Mère sont pour moi également des guides précieux, ainsi que le livre Dialogues avec l'ange, inclassable, décapant et révolutionnaire, mon livre compagnon depuis sa parution en 1976.
La croyance relève de la sphère intime mais la vie, au travers d’épiphanies lumineuses ou douloureuses, nous amène nécessairement à creuser en nous l’espace au sein duquel nous aspirons à rencontrer la Vérité.
Partager notre compréhension de ce qui fait sens pour nous, échanger sur cette dimension là de l’humain est l’un des chemins, sinon le seul à mes yeux, qui permette d’avancer vers la mise au monde du Nouveau.
J'y oeuvre concrètement au travers de mes réalisations artistiques, de l'écriture d'icônes, d'animation d'ateliers autour des Dialogues avec l'ange, d'écriture de poèmes, de l'animation de l'Atelier Graines de Rêve consultable au lien suivant:
Bienvenue à l'Atelier Graines de Rêve Sur une hauteur, debout, il regardait vers des hauteurs plus grandes.Nos première approches de l'InfiniSont des splendeurs d'aurore sur une crête merveilleuseTandis que tarde encore, invisible, la gloire du soleil.Ce que, maintenant, nous voyons est une ombre de ce qui doit venir.Sri Aurobindo Savitri Livre 1 Chant 4
http://ateliergrainesdereve.wordpress.com
Dans le cadre de ma formation artistique, j'ai participé à de nombreux ateliers de peinture animés par des artistes professionnels et suivi plusieurs formations, en particulier la technique Martenod « du chaos à la lumière », l’iconographie byzantine, la calligraphie latine et la miniature persane.
Mes œuvres sont disponibles à la vente. Elles vont de l'écriture de l’icône de votre choix, selon la tradition byzantine, au mandala personnalisé sur toile ou sur papier, peintures et miniatures sur bois (sacrées ou profanes) – collages, etc.
Mon parcours artistique s'est enrichi d'une formation (en huit modules sur deux ans) à l’animation d’ateliers en art-thérapie, de 2013 à 2015, dans un organisme de formation professionnelle agréé.
En parallèle, je suis devenue coach certifiée de l’Institut Coach’Up en 2001, après avoir repris des études de psychologie en 1993. Cette formation de coach, en fait, ne m’est plus utile, le mot coach étant devenu la tarte à la crème de notre époque en mal de sens.
Formée à l’enseignement du yoga et de la relaxation à la FNEY, de 1983 à 1985, je suis l’enseignement de Mère et de Sri Aurobindo à qui j’ai dédié un groupe sur facebook ( https://www.facebook.com/groups/74790456645/) destiné à faire connaître les trésors de leur enseignement.
La pratique du shiatsu transmise par Bernard Bouheret dans son école ( https://www.shiatsu-est.org/bernard-bouheret) de 2003 à 2007 m’a permis de m’ouvrir à une vision globale de l’humain.
La pratique du taï-chi-chuan et de la méditation me sont indispensables pour rester enracinée malgré les vicissitudes d'un monde qui n'est pas vraiment fait pour les artistes et les rêveurs.
Ma présentation ne serait pas complète si je ne mentionnais pas mon amour pour les mots, ces merveilleux mots, trop souvent coquilles vides, qui se donnent à moi pour tisser textes et poèmes dont je laisse une empreinte sur le site " Empreintes à l'encre mauve" au lien suivant: http://enviedeprof.canalblog.com
L'art de l'icône_1: L'écriture d'icône, un art martial?
Il m'aura fallu plus de trente ans après être devenue orthodoxe et dix ans de cours, conférences, stages, sessions d'un week end autour de la théologie orthodoxe, de la pratique de la prière du coeur, avant d'oser me lancer dans l'aventure de l'icône.
Et voilà plus de douze ans que j'ose mettre mes pas dans la tradition byzantine qui m'a été enseignée.
Plus de douze ans que devant chaque nouvelle icône, c'est une première fois, que je refais les gestes comme s'ils étaient tout à fait nouveaux, mais avec la conscience de plus en plus aigue que chaque geste prépare le suivant, que toute erreur laisse des traces sur l'étape suivante, que toute négligence se paiera tôt ou tard.
La loi du karma (oh! le vilain mot que la tradition orthodoxe vouerait aux gémonies!), la loi du karma vécue dans l'immédiateté de l'étourderie, de la paresse, de l'absence à soi-même.
Personne qui n'a pas encore pratiqué cette discipline, car c'est une discipline plutôt qu'un art ne peut imaginer combien elle est un maître exigeant.
Maître de patience, maître de précision.
L'icône, sa réalisation est un chemin.
Au fond, terminer une icône n'est pas un but en soi.
L'important c'est de vivre consciemment, avec coeur, chacune de ses étapes.
Le but réel, c'est de faire de sa vie une icône et ça, c'est un tout autre défi.
Réaliser une icône c'est se confronter à ses limitations, ses impatiences, ses préférences, ses aversions et c'est les traverser, en comprenant que peu importe le but du chemin, ce qui compte c'est la manière de l'arpenter. Réaliser une icône, c'est accepter de se laisser modeler par elle, traverser par elle, enseigner par elle; c'est accepter de s'effacer.
Pratiquant le taï chi chuan, je vois les liens entre l'icône et la forme. Le lien. La transparence.
Jamais acquise. Toujours à acquérir.
L'icône, ce n'est pas seulement de la technique. Et ce n'est surtout pas du talent. En cela mon titre est trompeur: l'écriture d'icône n'est pas un art. Ou alors c'est un art martial.
Un art martial qui transforme la manière qu'a notre énergie de se manifester au monde et qui se matérialise, entre autres, par l'icône qui se réalise sous nos doigts.
....à suivre
MC le 18 octobre 2018
L'art de l'icône_7: C'est toujours la première fois
Douze ans que j’ai commencé à apprendre la technique de l’icône. Bien sûr, j’avais peint avant ; pour moi, sans prétention.
Mais je n’ai jamais « fait » les Beaux-Arts : mes parents n’avaient pas imaginé pour moi de métier aléatoire. Les ayant vu peiner, trimer, il m’a semblé naturel à l’époque de ne pas les contrarier, de ne pas ajouter de l’inquiétude à leurs difficultés de vivre. J’ai donc suivi la voie qu’ils avaient choisie pour moi : étudier l’économie et l’enseigner. Avec le droit et la comptabilité. Pendant près de quarante ans.
Je ne me suis jamais vue comme une artiste, même si j’ai cultivé une part de folie, une part de rébellion ; j’aime cette phrase de René Char : « hâte-toi de transmettre
ta part de merveilleux de rébellion de bienfaisance » René Char avec qui l’une de mes tantes correspondait ; je l’ai su. Plus tard.
Alors, face à la pratique artistique, sachant ce que l’effort et l’entraînement veulent dire, formatée à croire que ce sont les études, les examens qui valident la possibilité de continuer dans une voie, je ne me suis jamais sentie légitime. Pas autodidacte, mais formée sur le tard, de stages en stages, d’atelier d’initiation en atelier d’initiation. Toutes techniques, calligraphie, collage, mandala, et puis iconographie. Dans le désordre en fait, tout ça ! En parallèle parfois.
Et pourtant, toujours ce sentiment d’être novice.
Toujours le sentiment que je ne sais rien, que rien n’est acquis.
Et tant mieux en somme.
Devant l’icône à écrire, c’est presque une bénédiction.
Rien n’est acquis. L’icône se donne à nous à la mesure où nous nous donnons à elle.
Rencontre amoureuse. Face à face de vérité ; exigeant, mais tendre. Ecrire une icône nous révèle à nous-mêmes. Avec douceur. Parce que pour écrire une icône, c’est le temps du pinceau qui s’impose, le temps du mélange des pigments entre eux avec la tempera, le temps des allers retours du regard entre le modèle que l’on a choisi et le dessin que l’on a réalisé sur sa planche.
Écrire une icône nous révèle nos imperfections, nous confronte à nos limites, nous rend humble, d’autant plus humble que l’on imagine que l’on n’est pas légitime parce qu’on n’a pas eu un parcours artistique.
Parce qu’on ne parvient pas à se définir artiste. Parce que derrière le mot artiste, on a en tête des Victor Hugo, des Modigliani, des Léonard de Vinci, des grands quoi. Pas ces petites grenouilles qui n’enflent pas toutes, mais qui tout de même sont grenouilles !
Ne vous méprenez pas: c'est beau une grenouille; elles emplissent les soirées d'été de leurs chants sans lesquels l'été serait orphelin. Comment dire sans me mettre à dos, ceux et celles qui osent se définir artistes?
Ou alors, il faudrait redéfinir ce qu'est un artiste, car ce mot a tant été gavauldé par les prétentieux et les faiseurs de vent. Mais ce n'était pas mon propos initial!
Ce sont donc gentilles grenouilles pour la plupart, traversées par une intuition venue du fond des âges et qu’elles déclinent avec les talents qui sont les leurs. Comme le sculpteur a l’intuition de la future statue en contemplant son bloc de marbre, sa bille de bois. Sauf que pour la plupart d’entre elles, ce n’est pas un bloc qui est à travailler, mais une montagne entière, pas une bille, mais un sequoia géant. Alors l’œuvre peine à venir. Ou plutôt la reconnaissance par ses contemporains, car certaines des grenouilles ont un véritable talent, mais elles ne savent pas comment se vendre, attirer l'attention sur ces oeuvres pour lesquelles, parfois, elles sacrifient leur confort, leur tranquillité d'esprit.
Et pourtant la grenouille ne parvient pas à se reconnaître autre qu’artiste. Et au fond, elle a raison. Mais sa vie entière ne suffira pas à ce que les autres la reconnaissent en tant que tel.
L’icône guérit du besoin, ou de l’envie de se définir artiste. Surtout si on n’a jamais pu s’attribuer ce qualificatif. Quel repos et quelle joie !
Car l’écriture d’icône nous renouvelle, nous dénude, nous décape, nous révélant que nous sommes balbutiants devant ce plus grand que nous que nous osons représenter. Présenter aux autres. Pour qu’ils puissent prier devant ; être visités.
Devant l’icône à écrire, devant chaque nouvelle icône à écrire, se sentir vierge. Avec le même émoi que l’amoureuse pour sa première nuit. Comme si chaque fois était une première fois. Car chaque fois est une première fois. Chaque première fois est impressionnante. Mais le renouvellement de ces premières fois installe, d’icône en icône, la paisible confiance que la main, les yeux, le cœur seront guidés pour aller de l’image à la ressemblance. Sans que l'on sache comment.
Et l’icône s’écrit. À travers nous.
MC 12 avril 2018 À suivre...
La palette de mes "oeuvres diverses" est variée puisqu'elle va de la peinture sur bois à la réalisation de carnets personnalisés ou d'oeuvres sur papier ou sur chassis entoilés en passant par la "capture" de mes émerveillements devant la beauté de la nature.
La peinture sur bois:
Je transpose sur bois mon expérience d’iconographe, réalisant un enduit initial sur le support que vous souhaitez (planche de bois mais aussi porte de placards, porte intérieure, contre volets, objets en bois) et je réalise des miniatures en m’inspirant de modèles anciens (profanes ou sacrés).
Les photos de l'album peintures sur bois proviennent toutes d'un travail réalisé pour des volets d'intérieur d'une maison située dans une bastide du Gers à Lamontjoie.
Voici le diaporama de l'album de quelques unes de mes réalisations (merci de cliquer sur la lien ci-dessous pour y accéder)
Peinture sur bois - Album photos - Martine Crumiere, artiste peintre, iconographe
Les carnets:
Du carnet de voyages au carnet de souvenirs (pour un anniversaire, un mariage, une fête, etc.) au livre de vie chargé de vos symboles et de vos phrases guide, je peux concevoir un objet unique à base de collages, d’esquisses à l’encre et de calligraphies.
Les photos
Passionnée de nature, je lis dans les nuages des formes, dans les arbres, les fleurs, les pierres des présences, pour ma plus grande joie. Vous en trouverez quelques-unes dans l'album photo de la colonne de droite.
Les collages sont de merveilleux supports à l'imagination et à la découverte d'aspects de soi restés dans l'ombre; je les utilise en séance d'art thérapie mais aussi pour mon plaisir personnel.
La photo illustrant ce texte est extraite d'un carnet de voyages débuté lors d'un stage dans un atelier au sein duquel j'ai suivi une formation en deux ans à l'animation d'ateliers d'Art Thérapie.
Les autres oeuvres sur papier: sur papier chinois, extrêmement fins, ou sur papier aquarelle de fort grammage, j'ai réalisé au fil des ans une série d’œuvres sur papier, explorant tantôt l'encre, tantôt à l'aquarelle ou les techniques mixtes (encre, colle, acrylique); parmi ces dernières une série d'oeuvres réalisées sur le thème du Chaos à la Lumière (vous pouvez, en cliquant sur l'expression en rose, accéder à l'album.)